Avec l’interdiction permanente de Twitter de Donald Trump et des dizaines de milliers de comptes liés à QAnon après la prise de contrôle du Capitole mercredi, de nombreux adeptes de Trump prévoyaient de s’installer sur Parler, l’alternative à la «liberté d’expression» qui est devenue connue pour l’hébergement de loin. bon contenu.

Ces plans ont rencontré un problème lorsque Amazon Web Services, Google et Apple ont déplatformé Parler, l’effaçant efficacement d’Internet, au moins temporairement. Parler était un point d’organisation et de ralliement pour l’extrême droite, y compris de nombreux insurgés de Capitol Hill, et son effacement d’Internet menaçait donc de détruire des mois de messages qui pourraient être utilisés pour mieux comprendre l’attaque du Capitole.

Mais la pensée rapide d’un hacker autoproclamé du nom de donk_enby et d’une foule de thésauriseurs de données amateurs a préservé plus de 56,7 téraoctets de données de Parler qui, selon donk_enby et les enquêteurs open source, pourraient être utiles pour reconstituer ce qui s’est passé mercredi dernier et en les semaines et les mois qui ont précédé. donk_enby a pu gratter, capturer et archiver presque tout le contenu du site Web après qu’il soit devenu clair que des centaines de partisans de Trump avaient téléchargé des photos et des vidéos potentiellement incriminantes d’eux-mêmes sur la plate-forme, dont beaucoup filmaient depuis l’intérieur du Capitole lui-même.

Lorsque la nouvelle des efforts d’archivage de donk_enby a éclaté, plusieurs tweets viraux, publications Reddit et publications Facebook ont ​​affirmé qu’elle avait capturé des informations privées, des scans de permis de conduire et d’identité, et d’autres informations très sensibles. Elle a dit que ces messages n’étaient «pas du tout» exacts.

«Tout ce que nous avons récupéré était accessible au public sur le Web, nous venons d’en faire un instantané public permanent», m’a dit donk_enby.

Néanmoins, avec le FBI, les forces de l’ordre locales et étatiques, et les enquêteurs open source recherchant des médias de l’attaque de mercredi, les archives pourraient être très utiles à toute une série de personnes.

«J’espère que cela pourra être utilisé pour responsabiliser les gens et éviter d’autres décès», a-t-elle déclaré. «Je pense que les gens devraient être autorisés à avoir leur propre opinion tant qu’ils peuvent agir civilisés, mercredi, nous avons vu ce qui peut arriver s’ils ne le font pas.»

En décembre, donk_enby a publié des détails sur l’application iOS de Parler sur son GitHub, que l’équipe d’archivage a utilisé pour les aider à gratter le site. À l’époque, elle avait publié sur son GitHub que l’API pouvait être utilisée «pour résoudre des mystères amusants tels que:

• Mon père est-il sur Parler?
• Qui était sur Parler avant qu’il ne commence à gagner en popularité lorsque Candice Owens a tweeté en décembre 2018?
• Parler est-il vraiment le réseau social le plus sécurisé au monde? (non) »

donk_enby avait initialement eu l’intention de récupérer des données uniquement à partir du jour de la prise de contrôle du Capitole, mais a constaté que la mauvaise construction et la sécurité de Parler lui permettaient de capturer, essentiellement, l’intégralité du site Web. Cela a fini par être 56,7 téraoctets de données, qui comprenaient chaque publication publique sur Parler, 412 millions de fichiers au total, y compris 150 millions de photos et plus d’un million de vidéos. Chacun d’entre eux avait des métadonnées intégrées telles que la date, l’heure et Les coordonnées GPS– contrairement à la plupart des sites de médias sociaux, Parler ne supprime pas les métadonnées des médias téléchargés par ses utilisateurs, ce qui, surtout, pourrait être utile pour les forces de l’ordre et les enquêteurs open source.

Les données sont actuellement en cours de traitement et devraient être disponibles à la navigation dans quelques jours, selon donk_enby. Les premières archives de celui-ci apparaissent déjà sous forme de fichiers torrent et sont partagées sur les canaux IRC et différents sites git. Un des hébergeurs a publié ce message sur leur site Web: « les fichiers ont été partagés à partir de ce site, et transformés en un fichier torrent donc la distribution est en grande partie hors de mes mains maintenant », ont-ils dit. « les données ont également été partagées avec les chercheurs et les organisations d’archives. » Les archives de métadonnées ont été téléchargées et de nouveaux scripts ont été écrits pour aider à analyser et tracer les données.

Les utilisateurs de Parler ont répondu par des menaces.

«Toutes les haines et menaces que je reçois le rendent encore plus satisfaisant. Je ne connais pas toute l’étendue de ce qu’il contient, mais les gens ont peur », a-t-elle déclaré.

Une capture d’écran qu’elle a postée à partir d’un groupe nommé North Central Florida Patriots a appelé son pseudo Twitter et l’a nommée «le rat qui dirige l’opération»:

« Mauvaises nouvelles. Les extrémistes de gauche ont capturé et archivé plus de 70 To de données de parler severs. Cela comprend les publications, les informations personnelles, les emplacements, les vidéos, les images, etc.

L’intention est une dox de masse et une liste pour tenir les patriotes «responsables». Il est trop tard pour nettoyer vos données, et elles sont déjà archivées. Vous ne pouvez rien faire pour empêcher ce qui s’est déjà passé. Tout ce que vous pouvez faire, c’est vous préparer aux retombées. »

Speaking a depuis enregistré son domaine auprès d’Epik, un service qui héberge d’autres plates-formes similaires utilisées par des groupes d’extrême droite comme Gab et 8chan, et poursuit maintenant Amazon).

Il convient de noter que le FBI aurait pu obtenir les informations du serveur par lui-même, mais ce type de dépotoir public permet à d’autres pirates, chercheurs, activistes et membres antifascistes du public d’identifier eux-mêmes les suspects et de se faire connaître et fait face au public. Il préserve également les messages organisant l’insurrection et d’autres menaces violentes, la rhétorique et la planification faites par les groupes d’extrême droite impliqués dans la prise de contrôle, une information importante pour tenter de répondre au manque inexplicable de préparation de la police du Capitole et du gouvernement fédéral pour le 6 janvier. la violence. donk_enby m’a dit que les données étaient « déjà en cours de traitement pour extraire des métadonnées, extraire des images fixes et peut-être exécuter une analyse de vision par ordinateur. » Les médias sociaux se sont révélés une force puissante pour identifier les personnes lors d’émeutes et de manifestations – au moment où j’écris ceci, le FBI publie des captures d’écran sur Twitter demandant de l’aide pour identifier les suspects photographiés à l’intérieur du Capitole.

Alors que les informations de donk_enby s’avéreront sûrement précieuses pour les groupes antifascistes et autres qui ont un intérêt direct à nommer et à humilier les extrémistes de droite, les règles du jeu équitables d’Internet le rendent tout aussi susceptible d’aider l’État à rechercher des poursuites. Bien que donk_enby n’ait pas archivé cela dans le but explicite d’aider les forces de l’ordre (elle se considère comme une anarcho-socialiste et a déclaré que les données auraient une utilité pour les principaux efforts d’identification de la foule), elle reconnaît qu’ils peuvent les trouver utiles. «Une fois que les gens commencent à fouiller dans nos archives, cela devrait leur indiquer où trouver les preuves légalement admissibles», a-t-elle déclaré.

« J’ai vu ce que la désinformation en ligne peut faire de première main … J’espère inspirer des gens comme moi à utiliser leurs compétences à des fins politiques – pirater la politique de l’EI », m’a dit donk_enby, « nous avons glissé sur une pente glissante qui nous a amenés. à ce qui s’est passé mercredi pendant très longtemps.