SAN FRANCISCO – Une plainte fédérale a été ouverte aujourd’hui accusant Ardit Ferizi de fraude électronique et de vol d’identité aggravé, ont annoncé l’avocat américain David L. Anderson et le Federal Bureau of Investigation, agent spécial en charge Rachel L. Rojas, du Jacksonville, Floride, FBI Division.

Ardit Ferizi, 25 ans, citoyen kosovare, a résidé pour la dernière fois en Malaisie avant d’être conduit dans le district oriental de Virginie (EDVA) en 2016 pour faire face à des accusations pénales fédérales. Ferizi a plaidé coupable d’accès non autorisé à des informations informatiques et d’avoir fourni un soutien matériel à un groupe terroriste étranger en fournissant des informations personnellement identifiables sur le personnel du gouvernement des États-Unis à l’État islamique d’Irak et à al-Sham (ISIS). Il a été condamné à 20 ans d’emprisonnement au Bureau fédéral des prisons.

Selon la plainte, la peine de Ferizi a été réduite en décembre 2020 à une peine purgée, plus 10 ans de mise en liberté surveillée à purger au Kosovo, à la suite de l’octroi d’une demande de mise en liberté pour raisons humanitaires par un juge fédéral de l’EDVA. Ferizi était en attente d’expulsion lorsque le FBI a déterminé qu’il avait poursuivi ses activités criminelles et avait commis plusieurs nouvelles infractions fédérales pendant son incarcération à l’Institut correctionnel fédéral de Terre Haute, dans l’Indiana.

«Nous affirmons que Ferizi a donné accès aux informations personnelles de citoyens américains, alors même qu’il purgeait sa peine de prison pour avoir fourni des informations similaires à Daech», a déclaré le procureur américain Anderson. «La conduite criminelle présumée de Ferizi s’est poursuivie en prison malgré sa demande de libération anticipée.»

« Ardit Ferizi est un criminel reconnu qui a mis en danger la vie de plus de 1 000 Américains en partageant leurs informations personnelles avec des membres d’une organisation terroriste dangereuse », a déclaré l’agent spécial en charge Rojas, responsable de la division du FBI de Jacksonville. «Le FBI n’a jamais faibli dans notre engagement à demander justice pour ses victimes innocentes, et nous continuerons d’enquêter vigoureusement sur lui et toute autre personne qui a l’intention de nuire à notre nation et à nos citoyens.

Selon l’affidavit d’un agent du FBI déposé à l’appui de la plainte pénale, en 2017 et 2018, Ferizi avait été impliqué dans de multiples stratagèmes frauduleux depuis la prison en se coordonnant avec un membre de la famille qui exploitait les comptes de messagerie de Ferizi pendant que Ferizi était incarcéré. Ferizi a demandé au membre de la famille de «garder mon courrier électronique en vie et de ne pas expirer» et a transmis ses adresses électroniques et mots de passe au membre de sa famille. Le FBI a pu déterminer qu’au moins un compte de messagerie comprenait de grandes bases de données d’informations personnelles identifiables volées, des listes détaillées de comptes de messagerie volés, des numéros de carte de crédit partiels, des mots de passe et d’autres informations confidentielles. Selon l’affidavit de la plainte, les bases de données de renseignements personnels volés étaient le fruit de l’activité de piratage criminelle de Ferizi. Sur la base d’une adresse IP résolue au Kosovo, de l’activité de connexion aux autres comptes de messagerie de Ferizi et d’autres informations d’enquête, il a été déterminé que le membre de la famille avait téléchargé les bases de données d’informations volées pour liquider le produit de l’activité de piratage criminelle de Ferizi.

Au cours de ces nouveaux crimes, Ferizi et un membre de sa famille auraient utilisé les services électroniques de Google, PayPal et Coinbase, chacun d’entre eux étant situé dans le district nord de la Californie. L’affidavit allègue en outre que Ferizi a continué de communiquer avec d’autres pour promouvoir ce stratagème pendant sa détention. Il est allégué que les communications électroniques ont été utilisées pour promouvoir le système et que les données et informations personnelles utilisées appartenaient à des personnes réelles qui ont été victimisées.

Ferizi est accusé d’un chef de vol d’identité aggravé en violation du Titre 18, United States Code, Section 1028A, et d’un chef de fraude par fil en violation du Titre 18, United States Code, Section 1343. S’il est reconnu coupable de fraude par fil, il s’expose à une peine maximale de 20 ans de prison et une amende de 250 000 $. S’il est reconnu coupable de vol d’identité aggravé, il encourt une peine obligatoire de 2 ans de prison en plus de la peine infligée pour une condamnation pour fraude électronique. Cependant, toute peine consécutive à une condamnation ne serait imposée par le tribunal qu’après avoir pris en compte les US Sentencing Guidelines et la loi fédérale régissant l’imposition d’une peine, 18 U.S.C. § 3553.

Les accusations contenues dans la plainte pénale ne sont que de simples allégations. Comme dans toute affaire pénale, l’accusé est présumé innocent à moins que et jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie par un tribunal.

Ferizi est actuellement détenu par le gouvernement fédéral et sera transporté dans le district nord de la Californie pour faire face aux nouvelles accusations fédérales. Sa comparution initiale devant la cour fédérale pour faire face aux nouvelles accusations n’a pas encore été prévue.

La Corporate Fraud Strike Force du bureau du procureur du district nord de la Californie des États-Unis poursuit l’affaire. La poursuite est le résultat d’une enquête menée par le Federal Bureau of Investigation Jacksonville et les bureaux extérieurs de Washington.